Quels sont les enjeux de se former à distance ?

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Hier on m’a fait la remarque que j’utilisais énormément les mots suivants : distanciel, présentiel, virtuel, digital, etc. Et c’est vrai qu’ils sont devenus des mots de mon quotidien. C’est alors que je me suis penchée sur la question : suis-je la seule à les utiliser aussi régulièrement ? Que pensent les formateurs et apprenants de ce nouveau type de formation ? 

Selon le rapport de l’étude fait par ISTF, la classe virtuelle est jugée efficace par 85% des professionnels de la formation. On remarque un énorme boom depuis la crise sanitaire puisque la classe virtuelle a gagné 10% depuis 2016, passant de 75% à 85%. Pour la première fois, elle suit le présentiel, qui est jugé efficace à 88%, une baisse puisqu’en 2016, le présentiel culminait à 98% de taux d’efficacité.  

Le recours au distanciel a joué comme un véritable accélérateur de la digitalisation de la formation. Le nombre de répondants envisageant de faire évoluer leur offre vers du 100% à distance a quasiment été doublé par 2 en 1 an (18% l’an passé contre 31% cette année). 

 

On le voit, les formateurs utilisent de plus en plus la classe virtuelle (et n’ont pas vraiment le choix), mais qu’en est-il des apprenants ? Sont-ils prêts à se former en classe virtuelle ? La réponse est oui ! Cette dernière est plébiscitée comme l’outil de tutorat le plus efficace pour accompagner les apprenants à distance, pour 83% des répondants.  

Nous pouvons aussi constater dans cette étude quels sont les enjeux de motivation des formateurs à se former. Le premier facteur est l’adéquation entre les objectifs de formation et la problématique du métier de l’apprenant. Vient à la suite le facteur d’influence, c’est à dire l’obtention d’une certification validant ses compétences. À l’heure actuelle nos compétences doivent évoluer rapidement et la plupart des métiers de demain ne sont pas encore connus. Ainsi la validation des acquis par micro-blocs a pris de l’ampleur 

 

 

Une offre en adéquation avec vos attentes :  

La classe virtuelle s’est naturellement imposéeLors du premier confinement, les formateurs ont pu découvrir une nouvelle forme de travail et de nouveauoutils. Maintenant ils sont des experts en formation virtuelle, ils mettent à disposition leurs compétences au service de leurs apprenants, grâce à de nombreuses formations pour formateurs autours du digital 

Afin de permettre de ne plus appréhender la classe virtuelle, Histoire de Réussir propose des offres en adéquation avec les attentes vues précédemment dans l’étude, notamment la formation « Animer une classe virtuelle »dispensée non pas par un mais par deux formateurs. Pour répondre au mieux aux questions des apprenants, la formation est limitée à un maximum de 6 stagiaires pour un suivi personnalisé de chacun.  

La certification est l’enjeu numéro deux de l’étude pour les formateurs, c’est pourquoi nous avons mis en place à la suite de notre formation « Animer une classe virtuelle » une certification « Formateur numérique ». Celle-ci démontre les capacités du formateur à dispenser en virtuel, un atout devenu incontournable dans le monde de la formation.   

Comment gérer les problèmes liés au débit de connexion internet en classe virtuelle ou formation à distance ?

Paul est un formateur professionnel qualifié, chaque jour il forme des apprenants en présentiel, mais depuis quelques semaines il organise des sessions de formation à distance, grâce aux visioconférences. Afin de se former à ce nouveau format il a suivi une formation d’Histoire de réussir afin de savoir animer une classe en virtuelle. C’est une expérience qui lui a pleinement réussi car maintenant il se sent bien plus à l’aise dans cet exercice.

 

Aujourd’hui il anime une classe de 10 participants, tout se déroule bien et comme à son habitude il réalise un tour de table des apprenants. Lorsque vient le tour de Anna, on n’entend pas convenablement cette dernière, le son est médiocre et son écran commence à bloquer. Comme on dit dans le jargon « à freezer. » Tous les apprenants sont gênés et Paul ne comprend pas, il s’énerve et cela se ressent dans sa façon de parler : il est frustré de ne pas avoir la main sur les aléas de la visioconférence.

 

Explication

Paul vie une situation stressante. Étant donné les dysfonctionnements, cela est très probablement un manque de débit sur la bande passante. Dans le monde informatique, la bande passante désigne le débit binaire d’une voie de transmission. Cela représente la quantité d’informations pouvant être transmises simultanément sur une voie de transmission, et s’exprime en bits/seconde. Une bande passante peut se mesurer en ligne très facilement grâce à de nombreux sites internet, nous pouvons ainsi identifier la qualité de notre accès à Internet et la rapidité avec laquelle nous accédons à des informations en ligne.

 

Pour limiter ces désagréments, plusieurs options s’offrent à Paul.

 

Résolutions : « dégradé »

Solution 1 : Couper la webcam

Pour résoudre le problème, Paul décide de fermer la webcam de la participante, afin d’éviter un surplus d’information sur sa bande passante. De ce fait il continuera à entendre Anna mais il ne la voit plus !  Il pensait que cela fonctionnerait, mais malheureusement Anna connaît encore des problèmes de son. On ne distingue en effet qu’un mot sur deux.

 

Paul doit alors trouver une solution par un autre moyen.

 

Solution 2 : Couper le son

La solution que Paul trouve est de couper le micro d’Anna et de la faire basculer sur son téléphone. Puisque sur les plateformes de vidéoconférence comme Zoom, Webex et Teams permettent de suivre une conférence sur un téléphone portable grâce au numéro de téléphone.

 

Quelques minutes plus tard, le dysfonctionnement surgit à nouveau. Le problème ne venait donc pas d’Anna… mais alors, de Paul ! Celui-ci commence à s’impatienter et décide de changer de réseau.

 

Solution 3 : Partage de connexion

Paul passe alors de sa connexion wifi à la 4G de son téléphone grâce à un partage de données. Activer le partage de données sur les téléphones mobiles consomme énormément d’énergie, obligeant à laisser le téléphone branché sur secteur. Il faut sans cesse faire cette manipulation, alors ce n’est pas une option viable dans le temps.

 

Solution 4 : Boîtier 4G

L’achat d’un boîtier 4G est une solution qui peut éviter de faire cette manipulation. Petit, léger, facile à installer et à transporter, cet appareil peut rendre de sacrés services. Il offre des performances presque aussi élevées que de la fibre optique ou que l’ADSL.

 

Solution 5 :  Connexion filaire

Si vous n’avez pas de boîtier 4G, nous vous conseillons de tester la puissance de votre wifi. En établissant plusieurs connexions simultanées sur la box internet (vos collègues ou les membres de votre famille sont là aussi pour ça) cela engendre un faible signal wifi. Afin d’obtenir un wifi plus performant, mieux vaut se connecter en accès direct avec la box grâce à un câble filaire.

 

Solution 6 : Répéteur / amplificateur wifi

Si le wifi demeure encore faible, un répéteur wifi peut l’améliorer. Il s’agit d’un petit boîtier qui se charge d’étendre la couverture sans fil. Il en existe à tous les prix de 20€ à 100€ environ et de différentes formes.

 

Comment concevoir des classes virtuelles avec la taxonomie de bloom ?

Pour toute bonne formation, une bonne conception est nécessaire… cela vaut d’autant plus dans le cadre d’une formation à distance en classe virtuelle, où cela devient vital !

La formation à distance en classe virtuelle est une modalité pédagogique, avec des objectifs pédagogiques, des activités pédagogiques et des évaluations. Une classe virtuelle réunit à distance des apprenants et un formateur en même temps, sur une durée définie et de façon synchrone.

La plus grande difficulté admise pour cette modalité pédagogique est de garder les participants concentrés tout au longtemps de la formation à distance. Cela est rendu possible par une bonne gestion du rythme. En effet, toutes les 5 à 10 minutes, il faut casser le rythme en lançant un quizz, un chat, un petit sondage… pour « récupérer » l’attention des apprenants, en les sollicitant.

Nous allons voir comment la taxonomie de Bloom va nous aider à concevoir des formations en classe virtuelle attrayant et nous permettre de bien gérer le rythme de celle-ci.

La taxonomie de Bloom

Pour commencer, voici un peu de linguistique : taxonomie, constituée du grec « taxis » et « nomos »,  signifie la « règle de classification ».

« Bloom » est le nom de l’inventeur de la « taxonomie de Bloom »: Benjamin Bloom, psychologue américain en éducation.

Il a établi en 1956 une classification des compétences impliquées dans l’apprentissage, qui permet de regrouper des actions (ou opérations) comme « choisir », « assembler », « décrire », « interpréter » ou « schématiser » au sein de grandes catégories cognitives.

Cette catégorisation permet de mesurer les compétences de manière plus globale, d’analyser l’apprentissage de chacun et d’adapter les objectifs pédagogiques des formations.

Cette classification comporte six habiletés cognitives allant de la plus simple à la plus complexe, auxquelles correspondent des opérations typiques.

Les 6 niveaux de la taxonomie de Bloom

1er niveau : reconnaître, se rappeler

C’est le fait de mémoriser des informations et de puiser dans sa mémoire à long terme des données factuelles pour les restituer.

Activités : définir, dupliquer, nommer, identifier, reproduire, décrire, associer, ordonner, retenir, noter, répéter, etc.

2ème niveau : comprendre

Démontrer sa compréhension en établissant des liens significatifs entre ce que l’on se rappelle et une nouvelle tâche. Cela nous demande d’interpréter l’information en fonction de ce qui a été appris.

Activités : démontrer, illustrer, interpréter, planifier, schématiser, classifier, décrire, reconnaître, reformuler, traduire, changer, définir dans ses propres mots, discuter, expliquer, donner des exemples, traduire.

3ème niveau : appliquer

Appliquer ses connaissances ou sa compréhension à un exercice pratique en transférant une procédure apprise à une tâche familière ou non.

Cela nécessite de sélectionner des données pour réaliser une tâche ou pour résoudre un problème.

Activités : appliquer, calculer, construire, pratiquer.

4ème niveau : analyser

Analyser est le fait de mettre en relation des faits et des énoncés ou questions. Cela demande de fractionner ses connaissances sur un sujet en différentes composantes et de démontrer les liens unissant les parties entre elles et avec leur ensemble.

Activités : estimer, calculer, critiquer, distinguer, questionner, analyser, évaluer, catégoriser, comparer, conclure, critiquer, poser un diagnostic, différencier.

5ème niveau : évaluer et synthétiser

Synthétiser des idées nous amène à :

  • Exercer son jugement ;
  • Détecter les éléments inappropriés et manquant de logique ;
  • Démontrer son esprit critique ;
  • Proposer de nouvelles idées ;
  • Établir des plans ;
  • Définir un nouveau produit.

Activités : collecter, construire, formuler, gérer, proposer, installer, évaluer, argumenter, choisir, certifier, critiquer, décider, déduire, défendre, distinguer, recommander.

6ème niveau: créer et évaluer L’évaluation

Niveau le plus complexe et le plus stimulant sur le plan intellectuel puisque nous estimons et critiquons en fonction de critères que nous avons construits.

Activités: argumenter, évaluer, justifier, prédire, chiffrer, assembler, composer, créer, améliorer, synthétiser.

Utiliser la taxonomie de Bloom pour une formation à distance ou une classe virtuelle

Exprimer des objectifs pédagogiques

Baliser le parcours et en faciliter l’évaluation est réalisable par les objectifs pédagogiques. Cependant, il n’est pas toujours aisé d’exprimer ces derniers. Nous nous posons alors des questions comme : quelles formulations utiliser ? Devons-nous intégrer un verbe d’action ? Comment allons-nous vérifier que les objectifs sont effectivement opérationnels et atteignables ?

La taxonomie de Bloom est là pour nous y aider. Elle nous permet de formuler plus clairement ces objectifs : « Au terme de ma formation, je souhaiterais que mes apprenants soient en mesure de… ». Et, en fonction du type de compétences que vous souhaitez faire acquérir chez vos apprenants, continuez votre formulation en utilisant le verbe du niveau d’apprentissage souhaité. Par exemple, à l’issue de ma formation de formateur à distance, je souhaite que mes apprenants soient en mesure d’identifier les 3 usages de la taxonomie de Bloom pour leur propre formation.

Scénariser et construire les séquences d’apprentissage

La taxonomie de Bloom permet d’organiser logiquement la succession des séquences d’apprentissage en débutant au niveau le plus simple et d’évoluer au fur et à mesure vers des niveaux plus complexes. Par exemple, le formateur peut solliciter les activités d’analyse en premier puis le travail de synthèse pour finir.

C’est la scénarisation. Celle-ci arrive une fois les objectifs clairement définis.  Cette étape précise chaque séquence, leur durée, leur contenu, les méthodes, les moyens, les outils et les modalités d’évaluation des acquis.

Évaluer le niveau de l’apprenant

La taxonomie donne aux formateurs des points de repère pour évaluer le niveau de compétence de chaque apprenant. Par exemple, des exercices de catégorisation ou de question / réponse peut permettre au formateur de savoir si les capacités d’analyse du formé sont satisfaisantes et d’adapter sa formation en fonction.

Exemple de l’usage de la taxonomie de Bloom pour les évaluations des apprenants lors d’une classe virtuelle

L’exemple utilisé pour le sujet d’apprentissage des participants est « Savoir utiliser la taxonomie de Bloom ».

Au 1er niveau : reconnaître, se rappeler : les participants répètent les 6 niveaux de la taxonomie de Bloom. Ils peuvent aussi remplir un livret numérique en retrouvant les noms des 6 niveaux en fonction de la définition.

Au 2ème niveau : comprendre : les participants réexpliquent la taxonomie de Bloom avec leurs propres mots à d’autres participants.

Au 3ème niveau : appliquer :  le formateur montre plusieurs exercices d’évaluation pouvant être utilisés lors de formations en classe virtuelle. Les participants identifient pour chacun des exercices quel niveau de la taxonomie de Bloom est sollicité en envoyant leur résultat en mode privé dans la zone de conversation ou de chat.

Au 4ème niveau : analyser : les apprenants construisent une hypothèse, établissent des faits, des conclusions, des interprétations autour de la taxonomie de Bloom lors de discussions en petits groupes.

Au 5ème niveau : évaluer et synthétiser : les participants vont construire des exercices d’évaluation pour leur propre formation de classe à distance en se servant de la taxonomie de Bloom.

Au 6ème niveau : créer et évaluer L’évaluation : il s’agit de critiquer, nous pouvons faire débattre les apprenants en petits groupes sur la pertinence de la taxonomie de Bloom dans un dispositif d’apprentissage à distance ou les amener à identifier les avantages et inconvénients de la taxonomie de Bloom.

 

Comment former à distance sans ennuyer ?

Savoir transmettre ne suffit plus lorsque nous animons une formation à distance ou en ligne. Animer une classe virtuelle est tout un art. Sans cela, formateurs et enseignants allez vous retrouver face au « mur de l’ennui ». Vous subissez, peut-être déjà, leurs conséquences telles que le désintérêt et la faible motivation des apprenants, la faible efficacité du cours, et le mal-être qui se développe dans votre métier.

Ceci n’est pas une fatalité, il existe un grand nombre de facteurs pouvant améliorer ceci. Je vous présente ici les 5 facteurs clés pour réussir et rendre attractif votre formation à distance et l’animation de vos classes à distance.

5 facteurs clés pour animer une formation à distance

Réunissez les bonnes conditions

Les habiles guerriers ne trouvent pas plus de difficultés dans les combats ; ils font en sorte de remporter la bataille après avoir créer les conditions appropriées.

Sun Tzu, l’art de la guerre.

 

C’est dans la préparation qu’il faut investir pour réussir son animation :

  • Préparer et repérer les supports pédagogiques utilisés comme la vidéo ou le livret numérique ;
  • Maîtriser les outils et logiciels utilisés du côté du formateur mais aussi du côté de l’apprenant ;
  • Déposer les ressources utilisées dans l’espace de votre plateforme ou sur un drive que vous partagerez.

Plantez le décor

Pour mener une bonne vie, art, ordre et règle y remédient.

Adolphe de Chesnel, Dictionnaire de la sagesse populaire, recueil moral d’apophtegmes, axiomes de tous les temps et de tous les pays.

 

Les règles du groupe sont là pour baliser le chemin et le cadre dans lequel les participants vont pouvoir évoluer. Sans l’énoncé des règles de vie du groupe, chacun aura son interprétation de ce qu’il peut ou ne peut pas faire.

Il est portant et rassurant de connaître par avance comment cela va se passer. Pour cela, il est important d’expliquer clairement l’usage des outils, d’en montrer le fonctionnement et de les faire manipuler.

Chaque exercice et activité que vous proposerez, devront avoir des consignes claires et simples.

Dynamisez et enrichissez

Ceux pour qui tout de suite est déjà trop tard, confondent souvent dynamisme et agitation.

Grégoire Lacroix, Les euphorismes

 

Pour dynamiser la formation et l’enrichir, il est nécessaire d’alterner les modalités pédagogiques. Une multitude d’outils pédagogiques renforce un pilier de l’apprentissage : l’attention de l’apprenant.

Différentes formes et modalités aident à mieux apprendre, à mémoriser et à acquérir de nouveaux savoirs. Les formes, grâce à la technologie, sont variées et colorées. Nous pouvons utiliser la vidéo, la lecture de livre numérique ou de blog, un livret numérique, collaborer, discuter à distance, etc.

Régulez le rythme

Le rythme est dans le temps ce que la symétrie est dans l’espace.

Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation

(Die Welt als Wille und Vorstellung)

 

Le rythme est important. Il permet de maintenir le cerveau en éveil et de le solliciter pour identifier les choses nouvelles. Ce qui participe aussi au maintien de l’attention de l’apprenant.

Le rythme se régule en fonction de la scénarisation et de la conception de la formation. La modulation des activités, des exercices, des échanges et des phases de lecture construit le rythme. Il est alors important de soigner sa conception pédagogique.

Un cadre d’apprentissage basé sur les principes et les techniques de « Training from the Back of the Room ! » vient soutenir le rythme.

Observez et anticipez

Parfois, vous devez oublier ce qui s’est passé, apprécier ce qui reste et anticiper ce qui va suivre.

Will Smith

 

L’observation s’effectue par le visuel. Il est important que les apprenants aient une webcam et qu’elle soit allumée.

L’usage du tchat ou de l’espace de conversation est aussi le lieu de l’anticipation. Vous pouvez inviter vos apprenants à indiquer les difficultés qu’ils rencontrent tant sur l’apprentissage que sur l’usage des outils.

Conclusion

Malgré les progrès technologiques qui facilitent l’accès à la formation et qui rendent possible de se former différemment, l’interactivité nécessaire à l’apprentissage est garantie par le professionnel de la formation. La posture de celui-ci évolue d’enseignant à facilitateur de l’apprentissage. Il devient l’architecte de la formation à distance.

Ce nouveau formateur fait face à de nouveaux défis. La scénarisation et la conception nécessitent du soin pour accroître l’attention de l’apprenant et lui permettent d’avoir un retour sur l’usage du savoir acquis dans un environnement sécurisé.

Les modes d’appropriation de la connaissance évoluent. Une multitude de canaux existe. Notre formateur architecte les choisit en fonction des objectifs d’apprentissage et les assemble pour rendre la formation à distance attractive et sans ennui.

 

 

10 stratégies pour surmonter la procrastination

 

La procrastination frappe tout le monde, et une fois qu’elle vous prend, il est très difficile de s’en débarrasser. Lorsque vous imaginez une personne très productive, vous pensez probablement à une personne qui se concentre sans effort sur son travail et qui ne succombe jamais à la tentation de reporter son travail à plus tard.

La vérité est que les personnes productives sont confrontées aux mêmes problèmes de procrastination que le reste d’entre nous. La différence est qu’elles ont mis en place des stratégies pour contrer la manifestation de la procrastination.

Le secret est qu’elles comprennent pourquoi elles procrastinent, et qu’ensuite elles appliquent des stratégies pour éviter cette procrastination.

Tout le monde peut surmonter la procrastination en suivant ce même dispositif.

Surmonter la procrastination

Si vous n’étiez pas d’humeur ou motivés à travailler, alors vous vous occupez par d’autres tâches comme consulter vos e-mails, consulter les actualités, nettoyer votre bureau, parler à un collègue, etc. La résultant à cela, c’est que vous vous sentez coupable d’avoir perdu autant de temps. Ce qui ne fait qu’aggraver votre état d’esprit et à l’approche de l’échéance, vous vous sentez encore pire que lorsque vous avez reporté la tâche à faire. 

Vaincre la procrastination consiste simplement à sortir de cercle vicieux qui s’installe en prenant en compte ses émotions. Et, avec les bonnes stratégies en place, vous pouvez reprendre les rênes et vous mettre de bonne humeur pour faire avancer les choses.

Les stratégies qui suivent vous aideront à y arriver.

Identifier les situations qui amènent à procrastiner.

La procrastination vous dit quelque chose d’important lorsque vous n’êtes pas d’humeur ou motivé à travailler.

Ce pourrait être quelque chose de simple, comme de prendre une pause ou de manger quelque chose. Cela peut également être complexe, par exemple si vous portez l’équipe sur votre dos ou si vous êtes insatisfait de votre travail. Quoi que ce soit, au lieu de vous punir pour la procrastination, prenez un moment pour réfléchir et comprendre pourquoi vous procrastinez. Cela pourrait être l’étape la plus productive que vous puissiez entreprendre pour vaincre votre tâche.

Savoir repérer et supprimer les sources de distraction.

Avant de vous lancer dans une tâche, prenez un moment pour bien réfléchir aux tentations qui pourraient vous amener à faire d’autres choses que ce que vous aviez prévu de faire. Par exemple, vous pouvez avoir des instructions et des informations pour accomplir la tâche qui sont envoyées par mail. Il y a de grande chance que vous deviez les consulter régulièrement. Et si vous ne faites rien, vous risquez de vous laisser distraire par les autres messages reçus.

L’étape suivante est de trouver un moyen de limité ou d’éradiquer ces sources de tentation à la distraire. Pour poursuivre l’exemple précédent, vos instructions sont dans un espace qui peut vous amener à faire autre chose. Dans ce contexte, il va être nécessaire de modifier votre stratégie de gestion et cela devrait consister à extraire les instructions de votre boîte de réception avant de commencer votre travail. En planifiant à l’avance, vous pouvez rester concentré et éviter la procrastination.

 Il est plus facile de maintenir sa concentration que de se concentrer.

Commencez à faire, peu importe quoi. Ne chercher pas la perfection !

Parfois, il est très difficile de se lancer dans quelque chose, même quand c’est quelque chose que l’on aime faire. Comme regarder une page blanche alors que j’ai à écrire le roman de ma vie ou de me tenir debout sur le départ du trou n° 1 de mon parcours de golf préféré par une froide matinée d’hiver. 

Vous avez tendance à vous bloquer au moment de démarrer, car vous savez que nos idées ne sont pas parfaites et que ce que vous produisez n’est peut-être pas bon. Mais comment pouvez-vous produire quelque chose de grand si vous ne commencez pas et ne donnez pas le temps à vos idées d’évoluer? L’auteur Jodi Picoult résume parfaitement l’importance d’éviter parfaitement le perfectionnisme: «Vous pouvez modifier une mauvaise page, mais vous ne pouvez pas modifier une page vierge.»

Cette première étape est difficile, mais une fois que vous vous êtes lancés, votre créativité et votre motivation se mettent en œuvre. Juste le fait de se lancer permet de surpasser ce moment ou nous disons que tout compte fait je peux écrire ce roman plus tard. Mais dès que j’ai écrit ma première phrase ou mon premier paragraphe, cette pensée disparaît et mon état d’esprit change du tout au tout de façon spectaculaire. 

C’est de penser à la difficulté qui nous attend qui vous provoque ce sentiment de ne pas réussir à le faire et vous décourage de le faire. 

Par contre une fois lancé, vous ne voyez plus cette tache comme insurmontable. Il suffit de quelques coups d’échauffement sur le départ du trou n° 1 pour se mettre à rêver un bon score ! Cela est alors renforcé par la routine de départ utilisée pour se concentrer sur le premier coup de golf ! Vous vous retrouvez alors dans un état second. 

Et quoi que vous en disiez par la suite, vous vous êtes lancés. Et votre motivation s’est décuplée.

Faire par des petites pas un gros projet.

Nous sommes intimidés par la taille d’un projet, ce qui nous paralyse. Pour minimiser cette intimidation, essayez de faire des petits pas et d’identifier les tâches plus petites que vous pouvez accomplir rapidement et facilement.

Par exemple, rédiger une proposition peut nécessiter 10 heures de concentration intense, mais vous pouvez rédiger une introduction en 15 minutes et dresser une liste de produits livrables en 10 minutes.

Avant de vous en rendre compte, ces tâches plus modestes ont sérieusement fait avancer le projet.

Travailler dans de bonnes conditions et dans un environnement adapté.

Même si vous faites tout le reste correctement, travailler dans de mauvaises conditions ou dans un environnement pas adapté peuvent vous faire succomber à la procrastination. 

Par exemple, cela signifie que vous devez vous tenir à l’écart la télévision, les amis et des lieux bruyants lorsque vous devez faire une tâche nécessitant une concentration intense. 

Ce n’est pas ce qui fonctionne pour tout le monde, mais vous devez faire preuve de discipline en travaillant dans l’environnement qui vous convient.

Célébrer et profiter des petites victoires.

Il n’y a rien de tel que de cocher quelque chose dans votre liste de choses à faire. Pour vous empêcher de procrastiner, vous devez faire l’expérience de ce sentiment d’accomplissement en suivant attentivement vos progrès.

De petites victoires accroissent votre confiance en soi et l’empressement à relever les défis. Cela vous permet de rester motivés et d’aller de l’avant. Parfois, il suffit de distinguer quelques éléments faciles d’une liste pour développer la force mentale nécessaire pour s’attaquer à un problème plus important. 

N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas de petites tâches pour éviter de grosses tâches ; il s’agit d’inclure de petites tâches dans votre liste quotidienne de ce qui est à faire afin de renforcer votre confiance et votre élan.

Fixer vous des objectifs réalistes

Fixer des objectifs irréalistes pour votre journée est un excellent moyen de se décourager et de succomber aux humeurs négatives qui alimentent la procrastination. Fixer des objectifs réalistes maintient les choses positives, ce qui vous permet de maintenir votre motivation et de garder votre bonne humeur pour travailler.

L’une des erreurs les plus courantes consiste à multiplier le nombre d’objectifs à atteindre. Cette démarche présente un avantage : quand on rate un objectif, on peut toujours se dire qu’on réussira le suivant. Pourtant il n’y a rien de pire pour détruire la confiance en soi, diluer la motivation et finalement se lasser. 

Prenez le contrôle de vos conversations intérieures.

Se dire : « Je ne vais pas procrastiner. Je ne vais pas procrastiner », assure virtuellement votre procrastination. Il existe une étude classique selon laquelle les participants étaient priés de ne pas penser à un ours blanc. J’espère que vous ne pensez pas à l’ours blanc ?

Il s’avère qu’il est presque impossible d’éviter de penser à quelque chose que vous ne vous dites pas, car votre esprit gravite autour de ce que vous essayez d’éviter.

L’astuce consiste à déplacer votre attention sur quelque chose de complètement différent et de positif. Au lieu de vous dire de ne pas procrastiner, pensez à ce que vous allez faire et à quel point cela vous procurera beaucoup de plaisir. De cette façon, votre esprit se concentre sur l’action que vous voulez entreprendre au lieu du comportement que vous essayez d’éviter.

Concentrez-vous sur les résultats et la progression pour les obtenir.

Parfois certaines tâches sont difficiles et pas agréables, mais vous les réalisez quand même. Pourquoi les faites-vous dans ces conditions ? Parce que vous savez que les résultats en valent la peine. 

Une fois le blocage de la tache impressionnable dépassé et que l’impatience de commencer s’estompe, vous devez vous concentrer sur la progression et garder en mire les résultats que cela va permettre d’obtenir.

Imaginez à quel point il est agréable de faire avancer les choses et à quel point vous vous sentirez encore plus mal si vous attendez jusqu’à la dernière minute pour faire les choses et que vous ne faites pas tout votre possible pour réussir ?

Pardonnez-vous !

Il ne sert à rien de vous frapper lorsque vous vous trompez et que vous remettez à plus tard. Vous pensez peut-être que vous punir vous aidera à éviter la procrastination à l’avenir, mais cela a l’effet inverse : vous punir vous renvoie de nouveau dans la boucle de la procrastination.